1.
DEFINITION
On entend par
"allumage intérieur" ou "prise de
feu au mélangeur", la formation (ou la création)
d'une flamme (ou d'un dard) stabilisés ou permanents à
l'intérieur de la lance du chalumeau soudeur, en aval du
système déprimogène (située dans le
cône divergent du mélangeur).
Cette flamme (ou
ce dard) ont pour cause, la présence d'un point d'incandescense,
successif à une série de reflux de front de flamme, et
pour effet l'échauffement, voir le sectionnement de la lance
à l'endroit le moins résistant, c'est à dire à
la liaison par brasure (suivant construction) de l'ensemble "tube-lance/mélangeur".
2.
CAUSES PRINCIPALES PROVOQUANT CE PHENOMENE
2.1. Obstruction
partielle du bec (par
projection de métal en fusion) en cours de travail :
- ayant
pour conséquence, la modification de la vitesse de sortie
du mélange oxyacétylénique entraînant
une explosion dans le volume de la lance (claquements secs),
ce qui provoque un échauffement de celle-ci, entraînant
une élévation de la pression du mélange
ainsi que la formation de dépots de résidu de
carbone pouvant engendrer des points d'incandecence.
2.2. Mauvais
réglage du chalumeau soudeur :
- un mélange
trop riche en oxygène.
- soit un
mélange trop pauvre en acétylène.
- soit un
débit insuffisant pour le bec utilisé (vitesse
de sortie des gaz inadapté).
2.3. Dépot
de résidu de carbone (décomposition de l'acétylène)
:
- présence
de ces "salissures" dans la lance du chalumeau
soudeur, et en particulier à l'intérieur du système
déprimogène peut engendrer des points d'incandescence
spontanés ou consécutifs à des inflammations
de mélange dans la lance.
3.
CONCLUSIONS
Le mélange
oxyacétylénique issu du mélangeur rencontrant une
zone surchauffée en un point d'incandescence, s'enflamme spontanément,
il engendre dans le volume de la lance une surpression consécutive
à cette inflammation, cette surpression provoque donc une vitesse
de sortie des gaz élevée qui se caractérise par
un sifflement bien connu des chalumistes.
Dès que le
sifflement se fait entendre, il importe de fermer immédiatement
les arrivées de gaz. Dans l'usage courant, l'arrêt rapide
du débit est obtenu en pliant à "bloc" les tuyauteries
souples d'alimentation du chalumeau soudeur et plus particulièrement
celle du circuit combustible (tuyau de couleur rouge) pour "stopper"
et "éviter" une éventuelle combustion interne.
Aussitôt le sifflement arrêté, on refroidit le chalumeau
soudeur en plongeant le bec dans de l'eau et en laissant débiter
un peu d'oxygène pour que l'eau ne pénètre pas
dans l'appareil.
De ce fait le point
d'inflammation du mélange trouve dans le cône divergent
du système déprimogène, une position d'équilibre
entre la vitesse d'inflammation du mélange (avant incident) et
la nouvelle vitesse ainsi créé.
Il
est aisé de s'imaginer la flamme (ou le dard) normalement obtenus
en sortie du bec, ainsi stabilisés dans le cône divergent
du mélangeur, peuvent entraîner rapidement la fusion et
le sectionnement de la lance du chalumeau soudeur.
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