LE CHALUMEAU OXYACETYLENIQUE
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LE SOUDAGE AUTOGENE

1. QU'EST CE QUE SOUDER ?

Souder, c'est réunir deux ou plusieurs parties constitutives d'un assemblage en assurant la continuité de la matière entre les parties à assembler, le soudage désigne l'opération.

La soudure est le joint qui résulte de l'opération, dans le soudage autogène, les pièces à assembler participent à la constitution du joint.

2. LES DIFFERENTS TYPES DE JOINTS

On peut classer les joints en divers types selon la forme et la disposition des éléments à souder :

      • les joints "bout à bout" qui réunissent deux tôles ou profilés situés dans l'exact prolongement l'un de l'autre.
      • les joints à "recouvrement (dits aussi à clin)" qui réunissent deux tôles ou profilés dont les extrémités reposent l'une sur l'autre.
      • les joints "d'angle" qui réunissent des tôles ou profilés qui font un angle entre eux.

D'une façon générale, en soudage oxyacétylénique, on évitera les soudures d'angle sur tôles moyennes ou épaisses pour les joints soumis à des contraintes élevées en service, les soudures à recouvrement ne sont pas recommandées, la plupart des assemblages sont donc conçus, de préférence, de façon que les soudures se fassent bout à bout.

3. PREPARATION DES BORDS A SOUDER

Une mauvaise préparation des bords à souder conduit presque inéluctablement à de mauvaises soudures.

3.1. Assemblages bout à bout

    3.1.1. Bords droits

    Applicable au schéma 1901, pour une épaisseur (e) supérieure à 0,8 et inférieure ou égale à 4 mm, si l'épaisseur (e) est inférieure à 2 mm, l'écartement X = 0, sinon X = 1/2 de l'épaisseur (e) .

    3.1.2. Chanfrein en V

    Applicable au schéma 1902, pour une épaisseur (e) supérieure à 4 mm, l'angle du V est généralement à 90°, il est de 70 à 80° pour le soudage 1/2 montant en deux passes (méthode à gauche) et de 70° pour le soudage (méthode à droite), il est préférable de constituer un léger méplat (m) de l'ordre de 1,5 mm et d'écarter les bords (x) de 1,5 mm environ plutôt que de souder sur bords vifs.

    3.1.3. Chanfrein en X

    Applicable au schéma 1903, aux joints accessibles des deux côtés et principalement pour le soudage en montant à double cordon à partir de 12 mm d'épaisseur.

    3.1.4. Bords relevés

    Applicable au schéma 1904, aux tôles minces pour une épaisseur inférieure à 1 mm, les bords relevés servent de métal d'apport, la soudure doit en général être entièrement pénétrée, ce qui limite la hauteur (h), on adopte en général pour (h) le double de l'épaisseur (e).

    3.1.5. Epaisseurs inégales, cas A

    Au regard du schéma 1905, lorsque la soudure est soumise à des efforts importants, la tôle la plus épaisse doit être amincie progressivement jusqu'à l'épaisseur de la tôle la plus mince et sur une longueur au moins égale à 4 fois la différence des épaisseurs (4(E-e)), on a intérêt à décaler la soudure d'une longueur égale à l'épaisseur (e) par rapport à la zône d'amincissement, comme indiqué sur le schéma 1905.

    3.1.6. Epaisseurs inégales, cas B

    Au regard du schéma 1906, si la différence d'épaisseur est relativement faible, si les efforts en service ne sont pas trop importants, on peut utiliser une préparation de ce type en soudage à double cordon, on répartit la différence d'épaisseur également des deux côtés.

    3.1.7. Epaisseurs inégales, cas C

    Cas du schéma 1907, ou les épaisseurs sont très inégales (exemple 1 et 8 mm), on évite ainsi les déformations.

    3.1.8. Fers massifs

    Au regard du schéma 1908, il faut éviter les préparations en "pointe de crayon" ou en "pyramide".

    3.1.9. Tubes avec bords semi-relevés

    On peut utiliser ce type de préparation au regard du schéma 1909, lorsque la pénétration de la soudure gênerait la circulation du fluide dans le tube.

    3.1.10. Tubes avec support à l'envers par emboîtement

    Préparation exceptionnelle des schémas 1910 et 1911, la languette-support doit être très mince (de 0,2 à 0,5 mm) de façon à n'apporter aucune gêne au soudage.

3.2. Assemblages d'angle

    3.2.1. Angle intérieur cas A

    Cette préparation voir schéma 1912, est utilisée lorsque les tôles sont d'épaisseurs égales ou approximativement égales, sinon les déformations sont importantes ou le soudage impossible.

    3.2.2. Angle intérieur cas B

    Cette préparation voir schéma 1913, tube mince sur bride épaisse, celle-ci empêche ainsi les déformations.

    3.3.3. Angle intérieur cas C

    Cette préparation voir schéma 1914, tube de petit diamètre sur virole de grand diamètre, conduit à de plus faibles déformations de la virole.

    3.3.4. Angle intérieur cas D

    On utilise cette préparation voir schéma 1915, lorsque les tubes sont assez minces, on peut réaliser des assemblages d'angle extérieurs très complexes, le problème de préparation consiste alors surtout à découper correctement les tôles afin qu'elles s'emboîtent les unes avec les autres avec la précision nécessaire.

    3.3.5. Sur collet relevé, la soudure devient une soudure bout à bout

    Sur cette préparation voir schéma 1916, il faut remplacer la soudure d'angle intérieur par une soudure bout à bout aussi résistante que la tôle et qui conduit au minimum de déformation.

    3.3.6. En angle extérieur

    Cette préparation voir schéma 1917, dite en "chanfrein naturel" valable jusqu'à 5 mm d'épaisseur, exceptionnellement jusqu'à 10 mm, ne doit pas être utilisée lorsque l'assemblage est soumis à des efforts importants.

    3.3.7. Bord rabattu

    Cette préparation voir schéma 1918, est a envisager lorsque la soudure est soumise à des efforts importants, on remplace la soudure d'angle par une soudure bout à bout.

    3.3.8. Angle des fers massifs

    Cette préparation voir schéma 1919, diminue les risques de collage.

3.4. Assemblages à clin

    3.4.1. Joints à recouvrement

    Dans le schéma 1920, ce type de joint est à éviter .

3.4.2. Joints en tulipe sur tube

    Dans le schéma 1921, ce type de joint est à éviter .

3.4.3. Joint d'alignement à manchon extérieur

    Dans le schéma 1922, ce type de joint est à éviter .

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