A
l'exception de l'étain, du cuivre et de l'argent employés
parfois à l'état pur, les métaux d'apport utilisés
en brasage sont des alliages.
Pratiquement,
les alliages d'apport dont la composition est voisine de celle de l'alliage
eutectique se comportent comme des métaux purs, les autres, c'est
à dire les alliages ayant un plus grand écart solidus-liquidus,
ont le défaut, si le chauffage n'est pas assez rapide, de se
liquéfier partiellement dans le joint, la partie liquide peut
s'échapper et ne laisser dans le joint qu'un résidu solide
du composant le moins fusible.
13.3.
Cuivre et alliages cuivre-phosphore
Pour éviter
la fragilité des brasures au cuivre, on emploi quelquefois un
alliage avec
de faibles additions de nickel, de cobalt ou de chrome.
L'alliage de cuivre et de phosphore est très employé pour
le brasage lui-même et des alliages cuivreux, le teneur en phosphore
est généralement suffisante pour assurer la désoxydation
du métal de base sans emploi de flux.
13.4. Laiton
Les laitons (alliage
de cuivre et de zinc) ont été longtemps les plus employés
des métaux d'apport. Le métal d'apport en laiton nécessite
toujours l'emploi d'un flux, les jeux seront toujours faibles (de 0,05
à 0,15 mm).
13.5. Métaux
d'apport à l'argent
Les alliages ternaires
(3 éléments) et quaternaires (4 éléments)
à l'argent forment une famille de métaux d'apport d'un
emploi extrêmement répandu malgré leurs coûts
élevés, ils nécessitent toujours l'emploi d'un
flux.
Les alliages ternaires
(argent-cuivre-zinc) existent dans le commerce sous de nombreuses variantes,
le rôle de l'argent est de diminuer la température de fusion,
d'augmenter la fluidité et d'améliorer la résistance
du joint surtout aux efforts alternés, l'argent confère
en outre à l'alliage une ductilité que l'on met à
profit pour le livrer sous formes de feuilles minces, d'embouts, d'anneaux...
et l'adapter ainsi aux cas les plus divers.
Un alliage ternaire
d'un type différent est l'alliage argent-cuivre-phosphore, par
rapport à l'alliage binaire cuivre-phospore, il présente
une température de fusion plus basse et une grande ductilité
qui permet de l'utiliser sous des formes les plus diverses, son champ
d'application est identique à celui de l'alliage cuivre-phosphore,
et ne nécessite pas l'emploi d'un flux.
Les alliages quaternaires
du type argent-cuivre-zinc-cadmuim sont les plus employés et
en tout les cas les plus polyvalents des métaux d'apport à
l'argent. leur température est basse, ils sont très fluides
et donnent des joints résistants et peu fragiles. Le principal
inconvénient des métaux d'apport de ce type, est la volatisation
des éléments (zinc, cadmium) à bas point de fusion
si la mise en température n'est pas assez rapide.
Dans le choix d'un
métal d'apport contenant de l'argent, on peut être tenté
de choisir le moins cher, c'est à dire celui dont la teneur en
argent est la plus basse, cette façon de faire peut conduire
à des déceptions car, parmi les éléments
du coût, figurent aussi la vitesse de fusion (dont dépendent
les coûts de main d'oeuvre) la température de fusion (dont
dépend le coût du chauffage) et la facilité d'exécution
(dont dépend le % de rebuts), une analyse complète des
coûts de la brasure terminée conduit souvent à préférer
comme plus économiques, les alliages à haute teneur en
argent.
13.6. Alliages
pour aluminium et alliages légers
Le brasage de l'aluminium
et des alliages légers est rendu difficile par la formation rapide
d'une couche superficielle, d'un oxyde peu fusible, aussi les métaux
d'apport doivent-ils permettre des températures d'emploi assez
basses, les alliages aluminium-silicium remplissent bien ces conditions.
L'emploi d'un flux
approprié est absolument nécessaire, la moindre trace
doit être éliminée après brasage si l'on
veut éviter les risques de corrosion.
Y-a-t-il
corrélation entre % d'argent, intervalle de fusion et résistance
?